C’est une étude menée par le magazine 60 millions de consommateurs qui a mis le feu aux poudres il y a quelques jours : les couches de nos enfants ne seraient pas étrangères à certains produits toxiques !
Une révélation qui fait l’effet d’une bombe jusqu’aux plus hautes sphères de l’Etat, qui, alerté par le retentissement lié à l’enquête a décidé d’agir… et vite.
Protéger bébé : une étude qui en remet une couche
Si le confort de bébé reste une priorité absolue pour beaucoup de parents, cela va souvent de paire avec également d’autres critères. Ainsi, lorsque vient le choix des couches à la naissance de l’enfant, plusieurs points de comparaison entrent en ligne de compte : la qualité, l’absorption, le confort, les matériaux et (disons-le) le prix.
Lorsque l’on sait qu’on change en moyenne un enfant 4410 fois sur les 3 premières années de sa vie, tout compte… mais lorsqu’il s’agit de la santé de bébé, justement, on ne compte pas.
Mais a-t-on au final les bons réflexes d’achat ?
Le journal 60 millions de consommateurs de son édition de février (encore en kiosque) pointe du doigt de nombreuses marques de couches jetables disponibles en grandes et moyennes surfaces. En cause ? La composition de ces couches qui, après une étude poussée montrerait des traces de pesticides et de substances potentiellement toxiques telles que les molécules allergènes ou des dioxines.
Le magazine met ainsi sur le banc d’essai pas moins de 12 marques communément achetées et dresse un bilan alarmant des composantes. Seules deux marques seraient en effet exemptes de produits à risques.
Vous avez dit indésirables ?
Si 10 marques sur 12 se retrouvent ainsi recalées au test, il faut bien noter qu’elles ne sont pas en infraction pour autant. En effet, le journal pointe du doigt une législation poussive sur le sujet qui, d’une part n’oblige pas l’étiquetage des ingrédients contenus dans les couches sur les paquets mais aussi le contrôle un peu laxiste en la matière. En effet, toutes les présences suspectes notées dans les couches restent inférieures en tous les cas aux seuils fixés par les règlementations en vigueur. Notez bien toutefois que les règlementations ne sont pas elles-mêmes mise en place sur tous les domaines.
S’il n’est donc pas illégal de trouver des traces de pesticides (tels que le Glyphosate) ou de dioxines dans les couches, il n’est toutefois pas rassurant de savoir les parties les plus intimes des bébés cotoyer à raison de 24 heures par jour des couches elles-mêmes composées de matériaux tels que le plastique par exemple. Outre un effet irritant, on ignore encore à long terme les effets que peuvent avoir de telles couches sur la peau de bébé.
A ne plus savoir où poser ses fesses…
Une première étude avaient mis en cause il y a peu les protections féminines mettant en lumièresdes procédés potentiellement dangereux notamment dans le blanchiment des tampons, c’est aujourd’hui la peau la plus fragile à savoir celle de bébé qui est mise sur le banc des victimes potentielles.
Le journal jette ainsi le pavé dans la marre (et non pas dans les toilettes !) pour permettre une meilleure transparence des étiquettes et des ingrédients, pourtant indispensable dans l’industrie cosmétique. Un appel aux fabricants entendu puisque l’Etat lui-même à envoyé trois de ses ministères au front (environnement, santé et consommation) qui ont ainsi saisi l’Anse (Agence nationale de sécurité sanitaire) pour commander de nouvelles analyses et mettre en place une vraie règlementation.
Un coup de chapeau aux rédacteurs du magazine qui à défaut de « pisser dans un violon » vont certainement permettre à des milliers d’enfants de se soulager dans des couches saines.