Je vous vois déjà derrière votre écran me faire les gros yeux et hocher la tête de manière dubitative pour ne pas dire réprobatrice. En d’autres termes, vous êtes outrés de ce titre racoleur et totalement faux !
Bien sûr que les enfants sont le fruit de l’amour. Ils sont conçus par l’opération du Saint-Esprit (on ne veut pas entendre d’histoires de sexe ici je vous préviens) entre deux êtres aimants concrétisant la fusion de leur passion par un petit être adorable et joufflu. Rien à voir à voir avec le hasard et surtout… rien à voir avec l’ennui.
Et pourtant… une amie me disait il y a quelques jours « Ma grand-mère avait la radio… elle a eu 4 enfants, ma mère la télévision… elle en a eu deux et moi j’ai internet… » le silence gêné qui a ponctué sa réflexion était éloquent. Non pas que le world wild web soit le nouveau contraceptif des temps modernes, mais il est vrai que de nos jours les constellations ne sont pas bien alignées sur le chemin qui mène du meublage de soirée d’hiver à la maternité.
Non pas que les ondes FM n’étaient pas palpitantes dans le temps, et le fait de rencontrer ce qui était l’homme de sa vie à peine le pied posé dans l’âge adulte était incontestablement un vrai plus. De même qu’il n’est pas scientifiquement prouvé que les chaînes hertziennes soient un frein à la copulation mais… le doute est permis quand on voit que la courbe de la natalité fait un peu grise mine (voir notre article).
Et c’est tout fraîchement connectés du soir au matin que nous nous retrouvons avec un âge moyen pour mettre au monde notre premier enfant à presque 30 ans. Alors pardonnez moi de demander : fait-on des bambins parce qu’on se fait ch**… euh, parce qu’on s’embête !
Sans compter les études qui durent une vie, le fait de trouver un emploi stable, un appartement sans mettre ses deux reins en dépôt de garantie, un copain via son réseau d’amis… ou alors au bureau ? Via une appli ? Par un coup de bol ? Sans compter de le faire rester.
Non, non, finalement on ne fait peut être pas un bébé par ennui, on aimerait peut être juste parfois en faire un tout court.