Afin de pouvoir vivre sa grossesse pleinement et de tisser des liens avec son enfant le plus tôt possible, de nombreuses méthodes existent. Parmi elle,
Très prisée par les femmes enceintes ces dernières années, l’haptonomie permet également d’inclure le futur papa dans ces neuf mois de grossesse pouvant, parfois, être un peu excluants pour eux.
Ensemble, décryptons ce phénomène.
Qu’est-ce que l’haptonomie ? Définition
Si nous regardons de plus près la définition d’haptonomie se trouvant dans le dictionnaire (Larousse est notre ami) on y apprend qu’il s’agit d’une science de la vie affective étudiant les phénomènes propres aux contacts, essentiellement tactiles dans les relations humaines. Cette science peut être constatée sur la vie entière de la conception (donc à l’état d’embryon) jusqu’à la mort.
Une définition axée sur la puissance du contact et des relations donc de prime abord non spécifiquement reliée au corps de la femme enceinte.
Recherchons plus loin dans l’étiologie du mot en lui-même.
Le mot se décompose en 2 termes venant du grec :
- Hapsis / haptein désignant le toucher, le lien
- Nomos : la norme, la règle
Combiné, on y trouve la racine d’un mot pouvant désigner le toucher affectif.
Mais alors, quel lien avec notre future maman ?
Haptonomie pré-natale : comment la pratiquer ?
L’haptonomie se décrit chez la femme enceinte comme des caresses sur le ventre destinées au bébé. Pouvant être réalisées par le père ou la mère (voire même par un frère ou une sœur), elles permettent de tisser très tôt un lien affectif avec l’enfant.
C’est au début des années 80 que le chercheur néerlandais Frans Veldman spécialisé dans les sciences humaines, a mis ce principe à l’honneur. Dans le cadre de l’accompagnement périnatal, il insiste sur le fait que l’haptonomie aide le bébé à se développer. Le fœtus perçoit les caresses à travers la paroi de l’utérus et créé ainsi son premier contact. Du côté des parents, il s’agit également d’une méthode pouvant préparer à l’accouchement.
A partir de quel mois ?
Selon Catherine Dolto qui a beaucoup œuvré sur la question, le contact via la peau peut se déclencher très tôt. Dès le quatrième ou cinquième mois de grossesse, l’enfant en développement peut commencer à instaurer son propre langage corporel en venant par exemple se déplacer en fonction de la main posée sur le ventre. Dès qu’il se met à bouger, il peut accompagner la respiration de la mère ou jouer de manière à développer un désir de contact et cherchent à être perçu. Ces signes d’échanges peuvent aller dans les deux sens incluant ainsi les parents dans ce tissage de liens.
A noter que le futur père est ainsi impliqué mais aussi d’éventuels frères et sœurs pouvant toucher le bébé mais aussi lui parler.
L’haptonomie pour se préparer à la naissance
Outre cette prise de contact durant la grossesse, l’haptonomie peut également aider lors de l’accouchement. Si elle n’a pas vocation à réduire les douleurs liées aux contractions, elle peut permettre aux parents et particulièrement à la maman de mieux visualiser les événements.
En se représentant sa propre anatomie, la femme peut ainsi savoir le chemin que son enfant va emprunter pour naître. Ce savoir doit en principe l’aider à se détendre, décontracter ses muscles et ainsi favoriser l’expulsion du nouveau-né.
Dans les faits, il arrive bien souvent que le stress, la fatigue et la douleur viennent polluer un peu l’esprit pourtant entraîné de la future mère.
L’haptonomie pour faire se retourner le bébé
Les gestes d’haptonomie permettent de soulager la mère lors de l’accouchement et aussi, par le ballet des mains de guider l’enfant en douceur vers l’extérieur. Le père au préalable sensibilisé à la pratique peut ainsi par la pression de ses mains faire remonter ou descendre l’enfant dans l’utérus lui « montrant le chemin ».
Les praticiens ou le père peuvent également par ce même procédé inviter le bébé à changer de position notamment. Une pratique utile quand ce dernier se présente par le siège, position qui ne peut garantir l’accouchement par voie basse et pour lequel la mise au monde est plus délicate. Réalisée par un médecin, cette manœuvre peut être plus énergique et dans ce cas il s’agit du procédé appelé : version.
Une méthode facile à pratiquer à domicile
L’haptonomie peut également perdurer après la naissance et favoriser les premiers mois de la vie de bébé. Cette pratique peut aussi permettre aux femmes de retrouver un sentiment de sécurité envers leur propre corps favorisant ainsi la confiance en soi.
Les parents peuvent là encore favoriser les contacts avec l’enfant, le toucher, les caresses ainsi que le peau à peau générateur de liens. La voix sera également très utile (tout comme lors des séances durant la grossesse qui permettent de renforcer le contact à travers le ventre). Un accompagnant pourra (souvent une sage-femme) également mener les séances.
D’autres pratiques au secours de la future maman
D’autres pratiques sont également à la disposition de la future maman pour se préparer aux neuf mois que dureront sa grossesse. Ainsi, la sophrologie, le yoga, la Méthode de Bonapace, l’acuponcture ou encore l’hypnose sont aussi des méthodes pour se détendre et aborder plus sereinement l’accouchement.