« Un verre, pas plus », « Oui mais là c’est exceptionnel »… nous avons tous entendu ces excuses dans la bouche de futures mamans. Il est vrai que les occasions ne manquent pas de trinquer à un bel événement pendant les 9 mois que dure une grossesse. Et la détermination peut être parfois mise à rude épreuve.
Et à ce petit jeu de patience, les Européennes font malheureusement partie des mauvaises élèves.
Futures mamans et alcool : carton rouge pour l’Europe
Selon une étude d’une envergure sans précédant menée par The Lancet Global Health, il apparait en effet que le nombre de bébés naissant avec un syndrome d’alcoolisation fœtale est en constante augmentation. Selon leurs estimations, basées sur une recherche effectuée à partir de dossiers médicaux collectés entre 1973 et 2005, ce serait près de 119 000 enfants qui seraient concernés dès le tout premier jour de leur vie.
Un chiffre croissant qui tire le signal d’alarme sur un véritable problème de société.
En effet, au total, 10% des femmes continueraient à boire de l’alcool pendant leur grossesse et 1 femme sur 67 donnerait ainsi naissance à un enfin atteint d’alcoolisation fœtale. Un chiffre qui avoisine les 25% pour l’Europe qui se retrouve ainsi au rang des plus mauvais élèves au monde.
Alcool et grossesse : un manque d’informations ?
Si un quart des femmes enceintes se retrouvent ainsi à transgression cette règle d’abstinence durant leur grossesse, cela proviendrait selon les spécialistes d’un manque cruel d’information. Si la prise répétée d’alcool est encrée dans les mœurs qu’en est-il en effet des transgressions plus occasionnelles ?
Est-ce vraiment dangereux pour le bébé ?
Les spécialistes médicaux s’accordent en effet à dire que quelque soit le moment de développement du fœtus, l’absorption d’alcool peut à n’importe quel stade de la grossesse provoquer des dommages irréversibles. En effet, tout au long de la grossesse, mère et bébé sont reliés par un placenta dans lequel coule le sang de la mère mais aussi… l’alcool qu’elle peut ingérer !
Le bébé se retrouve ainsi, à l’instar de la mère en état d’ébriété sans toutefois avoir la capacité mentale de gérer l’information. Ainsi absorbé par l’enfant, l’alcool peut ainsi lui créer d’importants troubles (physiques ou psychiques), une dépendance à la naissance ou même aller jusqu’à provoquer une fausse couche chez la mère.
On ne cessera par conséquent jamais de le répéter : grossesse et alcool ne font en aucun cas bon ménage. Et quitte à jouer les troubles fêtes, n’oubliez pas d’y sensibiliser vos proches ! Pour plus de soutien : http://www.alcool-info-service.fr/