Nous préférons vous le dire tout de suite, pour lire cet article, il vous faudra avoir l’estomac bien accroché. Et cela tombe bien car nous allons vous parler en effet d’estomac… mais dans un cadre un peu plus inhabituel.
Avez-vous déjà parlé de placentophagie ? Non il ne s’agit pas d’un gonflement de votre placenta qui rappellerait l’aérophagie mais bien d’une pratique qui séduit de plus en plus d’adeptes dans le monde et particulièrement aux Etats-Unis.
Mais qu’est-ce que la placentophagie ?
Selon son explication la plus connue, la placentophagie se définit comme l’ingestion, chez l’être humain ou l’animal du placenta par une mère venant de donner naissance.
Voilà… c’est dit !
Pour revenir à la genèse de cette pratique, revenons quelques instants sur l’utilité du placenta durant la gestation / grossesse (car rappelons ici que nous ne parlons pas seulement des animaux… mais aussi des humains).
Quel est le rôle du placenta ?
Le placenta est un organe éphémère qui apparait lors d’une grossesse et vient se développer en haut de l’utérus de la femme enceinte. Essentiel à la santé du bébé, il est une sorte de plateforme d’échange entre la mère et son enfant à naître. Dans un sens, il permet au fœtus de venir puiser dans le sang maternel ce dont il a besoin pour se développer (eau, nutriments, oxygène, etc.) et il protège le bébé contre certains microbes ou substances (mais attention… pas toutes, vous le savez bien !). Dans le sens contraire, il permet également l’élimination des déchets organiques produits par le fœtus. Une vraie relation à double entrée.
Le placenta a donc un rôle clé et est indispensable pour le bon développement du bébé. Très utile certes… mais de là à le manger ?
D’où vient l’idée de manger son placenta ?
Expulsé quelques minutes après l’accouchement, le placenta humain a toujours eu pour destinée de terminer dans la poubelle des déchets organiques inhérents à la naissance… mais du côté de nos amis les bêtes, il est fréquent voire même naturel de voir les femelles dévorer leur propre placenta après la mise bas pour reprendre des forces.
Il n’en fallait pas plus pour que naisse une nouvelle tendance outre Atlantique : la placentophagie… soit le fait pour l’humain également de manger son placenta post partum. Une pratique encore marginale qui normalement n’est pas autorisée en France. Il n’est en effet pas possible de conserver son placenta après un accouchement dans l’hexagone. Mais certaines mères arrivent toutefois à se le procurer dans le but de l’ingérer.
Rassurez-vous, il n’est généralement pas dégusté en paupiette entouré de petites carottes en julienne et d’oignons caramélisés mais plus sous une forme déshydratée et transformé en gélules. Toutefois certaines puristes vont jusqu’à le consommer cuit… ou cru !
De nombreuses qualités nutritives sont attribuées au placenta. Et on lui prête des vertus diverses telles que : lutter contre la dépression postnatale, favoriser les montées de lait en cas d’allaitement, diminution des douleurs, etc.
Attention toutefois à ce jour, aucun de ces bénéfices n’a été démontré. Le placenta est donc en statut quo en termes d’études et d’enseignements et une chose est sûre… les chercheurs devraient bientôt se mettre à table !
Pour en savoir plus nous vous conseillons cette vidéo très instructive